Données épidémiologiques des suicides en France 2023
Le nombre de décès par suicide au niveau France entière restait relativement stable en 2023 avec 8 848 décès recensés (- 4 % par rapport à 2022). Ce nombre correspondait à un taux standardisé de 13 décès pour 100 000 habitants (- 4 % par rapport à 2022). En considérant uniquement la France hexagonale, on dénombrait 8 676 décès (- 4 % par rapport à 2022), soit un taux standardisé de 13 décès pour 100 000 habitants (- 5 % par rapport à 2022). Au cours des cinq dernières années, les taux standardisés de décès par suicide restaient globalement stables au niveau national dans les deux sexes.
Près de 3 décès sur 4 concernaient des hommes (75,1 %). Chez les hommes, les 65 ans et plus et les 45-64 ans étaient les classes d’âge présentant les taux les plus élevés avec respectivement 37 et 29 décès pour 100 000 hommes. Parmi les 65 ans et plus, les hommes âgés de 85 ans et plus présentaient notamment le taux le plus élevé avec 76 décès pour 100 000 hommes. Chez les femmes, les 45-64 ans étaient la classe d’âge présentant le taux décès le plus élevé avec 10 décès pour 100 000 femmes, suivi par les 65 ans et plus avec 9 décès pour 100 000. Dans le détail, les femmes âgées de 85 ans et plus étaient celles décédant le plus par suicide avec un taux égal à 12 pour 100 000 femmes. Quel que soit le sexe et la classe d’âge, on observait une relative stabilité des taux de décès au cours des cinq dernières années.
Un gradient décroissant nord-ouest/sud-est du taux de décès par suicide était retrouvé au sein de l’Hexagone, avec parmi les régions les plus touchées, la Bretagne (21 pour 100 000 habitants) et les Pays de la Loire (16 pour 100 000). A l’inverse, l’Île-de-France (8 pour 100 000) et la Corse (10 pour 100 000) étaient les régions hexagonales avec les plus faibles taux. Dans les DROM, les taux de décès par suicide restaient parmi les plus faibles de France, le plus élevé étant celui de la Guyane avec un taux de 10 décès par suicide pour 100 000 habitants en 2023. Dans l’Hexagone, des disparités départementales étaient également constatées au sein d’une même région. Cependant, l’interprétation des tendances et variations observées sur les données de décès par suicide doit être prudente compte tenu des faibles effectifs observés sur une année, notamment à l’échelon départemental et pour certaines régions. Par ailleurs, la non prise en compte des décès pour cause inconnue ou intentions indéterminées dont l’effectif varie entre les départements conduit à interpréter avec précaution les disparités territoriales observées tout comme le circuit spécifique impliquant les
instituts médico-légaux pouvant expliquer des effectifs plus faibles dans les zones couvertes par ces derniers
sources
- Santé publique France / Bulletin / Surveillance annuelle des conduites suicidaires, bilan 2024 / Édition nationale /
10 octobre 2025 Voir aussi bulletins régionaux sur les conduites suicidaires
Évolution 1979-2022 :

source INSERM – CépiDC (effectifs de décès de personnes domiciliées en France métropolitaine (France entière)
Les statistiques de décès par suicide sont issues des certificats de décès dont la base de données est gérée par le CépiDc-Inserm. Les données détaillées (par classe d’âge, par sexe et par département) sont accessibles en open data sur le site du CépiDc. Il convient de sélectionner le chapitre 17 « Causes externes de mortalité et de morbidité » dans la liste déroulante « Causes de décès », puis le sous-chapitre 17.2 « Suicides et lésions auto-infligées ».
Toutefois, une sous-évaluation est estimée à 10 % pour les données nationales, due en particulier aux décès dont la cause reste indéterminée ou à ceux ayant fait l’objet d’un examen médico-légal dont la conclusion n’a pas été rapportée au CépiDc-Inserm. Le 5/02/24 l’observatoire National du suicide rappelle que les statistiques retraçant l’évolution des décès par suicide sont à interpréter avec précaution
Pour en savoir plus :
ONS :
6ème rapport de l’Observatoire national du suicide
5ème rapport de l’Observatoire national du suicide
4ème rapport de l’Observatoire national du suicide
3ème rapport de l’Observatoire national du suicide
2ème rapport de l’Observatoire national du suicide
1er rapport de l’Observatoire national du suicide
Le suicide constitue donc un réel problème de santé publique, tant par les pertes en vies humaines qu’il provoque, que par les problèmes psychologiques et sociaux dont il témoigne.
Autres chapitres du repère épidémiologie :
En France